Tout savoir

Activités

3. À terre

Canal de Bourgogne : un silo le long du bief 68 du versant Saône à Longecourt-en-Plaine.
Canal de Bourgogne : un silo le long du bief 68 du versant Saône à Longecourt-en-Plaine.

Il est bien difficile, sans étude précise portant sur l’ensemble des territoires traversés, d’évaluer leur impact et les activités qu’elles ont pu induire au fil des années. Il n’en reste que trop peu de traces dans le paysage. Commerces et hôtelleries faisaient ainsi partie de la vie des mariniers. Quelques bâtiments le laissent encore deviner, surtout sur le canal du Centre.

Canal du Centre : ancien café de la Navigation le long du bief 04 du versant Méditerranée à Ecuisses.
Canal du Centre : ancien café de la Navigation le long du bief 04 du versant Méditerranée à Ecuisses.
Canal du Centre : ancien café de la mairie le long du bief 04 du versant Méditerranée à Ecuisses.
Canal du Centre : ancien café de la mairie le long du bief 04 du versant Méditerranée à Ecuisses.
Canal du Centre : Ecuisses, maison Chataignier, Tabac et Pipes. Vers 1930. Négatif sur nitrate de cellulose.
Coll. Combier - musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône -  inv. n° 1975.19.71187.3.1
Canal du Centre : Ecuisses, maison Chataignier, Tabac et Pipes. Vers 1930. Négatif sur nitrate de cellulose.
Coll. Combier - musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône - inv. n° 1975.19.71187.3.1

Industries

Les industries, qui ont constitué une raison d’être des voies d’eau artificielles, se sont particulièrement développées à partir du milieu du 19e siècle et jusqu’à la Première Guerre mondiale.

Canal du Centre : Chagny, la tuilerie. Vers 1940. Négatif au gélatino-bromure d’argent sur plastique.
Coll. Combier - musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône -  inv. n° 1975.19.71073.20.1
Canal du Centre : Chagny, la tuilerie. Vers 1940. Négatif au gélatino-bromure d’argent sur plastique.
Coll. Combier - musée Nicéphore Niépce – Chalon sur Saône - inv. n° 1975.19.71073.20.1

Les moulins, implantés de longue date sur toutes les rivières qui le permettaient, ont ouvert la voie à l’utilisation de l’eau comme force motrice, seule disponible (avec l’éolien) jusqu’au début du 19e siècle. Ils ont également accompagné le développement des transports fluviaux en tant que sites privilégiés de mise au point des ouvrages. Au 19e siècle, ils ont profité des améliorations des techniques industrielles : la machine à vapeur venait au secours d’une alimentation hydraulique trop irrégulière. Ces constructions de grande taille sont bien visibles le long des canaux, bien qu'elles utilisent uniquement l'eau des rivières adjacentes.

Seille canalisée : le moulin de Branges.
Seille canalisée : le moulin de Branges.

La variété des autres activités industrielles développées au 19e siècle répondait à la diversité des ressources naturelles des régions traversées : carrières de l’Yonne et de la Côte-d’Or pour le canal de Bourgogne, charbon de Montcenis pour le canal du Centre ou de La Machine pour celui du Nivernais. La majeure partie des grandes usines implantées en bordure des canaux est aujourd’hui à l’arrêt. Certaines ont été démantelées après la Deuxième Guerre mondiale et ont complétement disparu. D’autres sont en cours de démantèlement, comme on peut le voir sur le canal du Centre autour de Montceau-les-Mines.

Canal de Centre : ancienne briqueterie Baudot sur la rive droite du canal, bief 15 du versant Océan à Ciry-le-Noble.
Canal de Centre : ancienne briqueterie Baudot sur la rive droite du canal, bief 15 du versant Océan à Ciry-le-Noble.
Canal de Centre : le lavoir et le port des Chavannes, bief 10 du versant Océan à Montceau-les-Mines.
Canal de Centre : le lavoir et le port des Chavannes, bief 10 du versant Océan à Montceau-les-Mines.
Canal de Bourgogne : la tuilerie des Granges, bief 58 du versant Yonne à Grignon.
Canal de Bourgogne : la tuilerie des Granges, bief 58 du versant Yonne à Grignon.

Les industries ont contribué à la richesse de tout un pays, façonnant les hommes et le territoire d’aujourd’hui. Elles ont parfois donné naissance à des bâtiments de grande qualité, témoins d’une époque révolue qui ont depuis les années 1970 acquis le statut de patrimoine culturel industriel. À ce titre, la briqueterie de Ciry-le-Noble a été sauvegardée et fait partie de l’Ecomusée du Creusot-Montceau-Montchanin. Le lavoir des Chavannes, une construction des années 1930, est classé au titre des Monuments historiques. Ces deux exemples du canal du Centre sont à associer à ceux de la tuilerie de Grignon et des forges de Buffon, devenues des lieux d’exposition de l’industrie des 18e et 19e siècles sur le canal de Bourgogne, ou à celui de l’usine Solvay, ancienne Société des Produits Chimiques de Clamecy, sur le canal du Nivernais, elle-aussi protégée au titre des Monuments historiques.

Canal de Bourgogne : ensemble industriel le long du bief 69 du versant Saône à Longecourt-en-Plaine.
Canal de Bourgogne : ensemble industriel le long du bief 69 du versant Saône à Longecourt-en-Plaine.

Villégiature

Elle reste très marginale sur les canaux bourguignons. Le cas le plus intéressant est celui du réservoir de Pont-et-Massène, alimentant le canal de Bourgogne, le seul à présenter un large éventail des constructions liées à la villégiature depuis le début du siècle.

Afficher / Masquer toutes les notes
Retour au texte 1 Colloque « Estuaire 92 » tenu à Nantes en 1992. LE SUEUR Bernard, Navigations intérieures, Histoire de la batellerie de la préhistoire à demain, Grenoble : Editions Glénat, 2012, p. 17.
Retour au texte 3 « En définissant un gabarit type pour les péniches, la loi Freycinet a privilégié les écluses. En conséquence, ce sont les bateaux qui se sont adaptés aux ouvrages (et non l’inverse comme dans d’autres pays européens). » LE SUEUR Bernard, op. cit., p. 156
Retour au texte 4 Bois travaillé pour faire des tonneaux.
Retour au texte 5 LE SUEUR Bernard, op. cit., p. 92.