Canal du Centre
Le réservoir de MontaubryBief de partageLa maison des Arquebusiers de Chalon-sur-SaôneLa maison du jardinier et de l'éclusierLa maison du site d'écluse 09 du versant Océan

Sites d’écluse

2. La construction (1783-1807) et les premières modifications (1807-1850)

Un « Devis pour les écluses du canal du Charollais », donné par Gauthey le 18 avril 17832 précise les normes appliquées dès cette époque aux ouvrages d’art.

Les écluses ont huit ou neuf pieds de chute et une longueur totale de 23 toises 2 pieds. « Tous les parements extérieurs des écluses seront faits avec des moellons dont les lits et joints seront dressés exactement, et dont les parements seront taillés entre 4 ciselures ; on formera dans quelques-uns de petits renfoncements, au nombre de 30 par écluse, pour servir à retenir les crocs des bateliers, et empêcher qu’ils ne dégradent les joints. »

Les pièces qui sont soumises à tension (renfoncement des canaux de décharge, angles, busc, etc.) sont en pierres de taille goujonnées. La pierre de taille provient des carrières de Clessy et de Saint-Vincent pour tous les ouvrages de Digoin à Génelard, et de Grez auprès de l’étang du Plessis « et dans plusieurs autres endroits voisins du canal ». De Génelard à Saint-Julien, elle provient de Saint-Léger, et principalement de Chagny, pour tous les ouvrages qui se feront le long de la Dheune et de la Thalie. Les moellons sont issus des mêmes carrières. Celles de Génelard, du Montet et de Palinges sont signalées comme abondantes et de bonne qualité pour la partie Bourbince.

Au tout début du 19e siècle, l’ingénieur Charles Forey présente un projet d’écluse à plan incliné avec machine de traction pour la rigole de Torcy. On ignore s’il a ou non été réalisé.

Lettre autographe d’Emiland-Marie Gauthey adressée à Guillemot, ingénieur en chef du département de la Saône-et-Loire. Datée du 20 Floréal, an V. et relative à la construction de l'écluse XXX bis du versant Méditerranée. Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 262

Une lettre de Gauthey en date du 20 floréal an V3 propose de rattraper un écart de niveau gênant pour le plus long bief du canal du Centre, le bief XXX du versant Méditerranée. Un site d’écluse XXX bis du versant Méditerranée est installé en amont de Chagny en l’an X sur un projet de Forey, au pont dit de la Fontaine-Baunoise. Il a été supprimé vraisemblablement lors du passage au gabarit Freycinet vers 1881.

Afficher / Masquer toutes les notes
Retour au texte 1 GAUTHEY Emiland-Marie, « Second Mémoire sur les écluses des canaux de navigation », daté de juin 1780.
Retour au texte 2 Bibliothèque municipale de Dijon, recueil FA171, t. 2.  
Retour au texte 3 Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 262. Le 20 floréal an V correspond au 9 mai 1797.
Retour au texte 4 Archives nationales, F 14 5877.
Retour au texte 5 REYNAUD Léonce et Lucas Félix, Les travaux publics de la France, 1883, t. 3, Rivières et canaux.
Retour au texte 6 Archives nationales, F 14 6880, dossier n°191, daté 1885.
Retour au texte 7 Archives de Saône-et-Loire, 3 S P et C 3 et détail en 3S 19.
Retour au texte 8 FONTAINE Arthur, « Les écluses à grande chute (5,20 m) du canal du Centre », Annales des Ponts et Chaussées, 1892, Mémoires et documents, n° 44.
Retour au texte 9 Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 145.
Retour au texte 10 Archives départementales de Saône-et-Loire, 1695 W 400.