Canal de Bourgogne
Dessin géométrique sur les pontsAux extrémités du canal de Bourgogne…Pont-canal de Saint-FlorentinPont-canal de Pont-d’Ouche

Aux extrémités du canal de Bourgogne…

Parmi l’ensemble des ponts et ouvrages de franchissement qui jalonnent le tracé du canal de Bourgogne, un clin d’œil s’impose sur les deux ouvrages qui balisent les extrémités de cette longue voie navigable : les ponts de Saint-Jean-de-Losne et de Migennes.

Le pont en pierre de Saint-Jean-de-Losne présente une remarquable voûte visible au niveau du chemin de halage.

Pont biais en pierre sur le chenal d’accès à la gare d’eau de Saint-Jean-de-Losne. On aperçoit également, l’entrée du canal de Bourgogne, avec le pont sur l’écluse 76 du versant Saône.
Pont biais en pierre sur le chenal d’accès à la gare d’eau de Saint-Jean-de-Losne. On aperçoit également, l’entrée du canal de Bourgogne, avec le pont sur l’écluse 76 du versant Saône.

Lors de sa construction en 1845 par Marien Broulliet, entrepreneur à Auxonne, d'après le projet de Ruinet, ingénieur ordinaire, avec le visa de Delaporte, ingénieur en chef, il est qualifié de pont suspendu avec banquettes de halage en dessous. On y installe des garde-corps en 1853 et des trottoirs en 18811. Ce pont est aménagé au-dessus du chenal reliant la Saône à la gare d'eau, définitivement ouverte à la circulation en 1851. Il permet le passage d'une branche de la RD 20 (liaison entre la ville ancienne de Saint-Jean-de-Losne et les communes riveraines du même côté de la Saône).

Le pont de Migennes, construit en pierre et en brique à l'origine, supporte aujourd’hui une voie de desserte locale. 

Pont en brique et pierre fermant l’avant-port de Migennes et ouvrant sur le bief 114-115 du versant Yonne.
Pont en brique et pierre fermant l’avant-port de Migennes et ouvrant sur le bief 114-115 du versant Yonne.

Après avoir débuté à la fin du 18e siècle, les travaux sont arrêtés puis repris en 1811 avec l'adjudicataire Georges-Laurent Belloc, d'après le devis dressé en 1810 par l'ingénieur ordinaire Robillard, avec les visas de l'ingénieur en chef du canal Foucherot et de l'ingénieur en chef de l'Yonne Sutil2. Le pont est exhaussé une première fois en 1843 (travaux adjugés à l'entrepreneur Lejeune-Gaillard, de Brienon), puis de nouveau en 1894 par l'entrepreneur Viltard-Suguenot, aussi de Brienon, sous la direction de l'ingénieur en chef Fontaine car « Le pont actuel en maçonnerie ne présente pas la hauteur libre réglementaire. Les travaux projetés consisteront simplement à remplacer la voûte actuelle par une autre puis à substituer des garde-corps métalliques aux parapets en maçonnerie. Malgré l'exhaussement assez important des naissances de la voûte [1,50 m], il a été possible de ne relever la chaussée d'axe que de 0,35 m »3. Le tablier a été refait en béton à la fin du 20e siècle mais les garde-corps en métal mis en place après 1894 ont été conservés. Contrairement à la grande majorité des ponts du canal, celui-ci n'a pas reçu de tablier métallique à la fin du 19e siècle.

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Retour au texte 1 Archives départementales de la Côte-d'Or, XIII S 1 a / 181.
Retour au texte 2 Archives départementales de l'Yonne, 3 S 95.
Retour au texte 3 Archives nationales, F14 12521 et Archives départementales de l'Yonne, 3 S 97.